Un harnais ou un collier ?

 

 Vous êtes plutôt harnais ou collier pour votre chien ? Dilemme ou envie personnelle de suivre la mode, le harnais et le collier sont des accessoires qui doivent être à la fois au service du confort du chien selon ses activités, ses mouvements, sa morphologie, son gabarit et de plus, plaire au maître avec leurs bandes rétro-réfléchissantes, leur personnalisation possible, leurs couleurs, leur éventuelle poignée de maintien.

 

Découvrez en octobre la présentation des harnais (en novembre, place au sujet sur les colliers !)

 

Prenons le harnais… Eh bien non, tous les chiens ne s’appellent pas Julius ! Simplement depuis plusieurs années les harnais Julius k9 se sont tellement multipliés pour les petits et jusqu’aux très très grands chiens, que l’on croirait presque que le nom inscrit sur le côté du harnais est celui du chien ! Plus sérieusement, on peut aussi personnaliser le scratch avec le nom de son chien ou bien un diminutif, un mot gentil. Chez Follow Me and Co, nous avons d’ailleurs plusieurs petits Julius, une « supergirl » et un » Léo » utilisant les Julius personnalisables !

 

Comment s’y retrouver ?  Il existe des harnais en X, des harnais en Y, d’autres en forme de H et enfin des harnais avec plastrons dorsaux. Tous ont des avantages (pour le chien) et des faiblesses. L’ajustement à la morphologie du chien et le bon ajustement des fixations, des lanières plus ou moins larges sont les points importants à prendre en compte lors d’un achat (c’est le principe du « deux doigts d’espace avant l’épaule »).

 

Pour aider les maîtres dans leur choix, des recherches en physiothérapie animale ont été menées depuis 2016 en particulier en Allemagne sur près de 300 chiens dont les démarches sur tapis roulant ont été étudiées, enregistrées. Les mesures ont été données par des capteurs collés sur les points clés du corps des chiens et ont permis de développer des images de synthèse impressionnantes sur les mouvements du corps canin et des dépenses musculaires et mouvements osseux. Il est donc ainsi possible de s’appuyer sur les données anatomiques pour choisir un harnais et un bon maintien, sans contention des membres.

 (la video complète de synthèse du projet Dogs in motion / Hunde in Bewegung dure 5mn47)

 

Le harnais ne crée pas de toux d’irritation, car il ne comprime pas le cou, en revanche il faut veiller à ce que les épaules soient dégagées et que les mouvements ne soient pas contraints. Lors des grandes balades, le harnais permet aussi de tenir le chien en longe, sans que la longe ne se prenne dans ses pattes. Outre les différentes formes, on en trouve pour le sport, pour l’éducation et aussi pour la promenade quotidienne. Petit tour d’horizon de ce qui existe sur le marché  pour la balade quotidienne :

  • Les harnais en forme de H sont classiques, ils représentent une grande part de ceux qui sont actuellement achetés. Attache longe ou laisse sur le dos, lanières de petite largeur et en matière synthétique, clic de fermeture en latéral ; c’est le harnais le plus simple, léger et le pus pratique pour la balade, pour peu que le maître ait choisi le bon modèle avec la bonne largeur de lanières. Prendre des mesures, essayer le harnais au chien sont primordiaux.
  •  Les harnais en forme de X ou de Y sont polyvalents pour la balade, la cani-marche et le cani-cross du dimanche. Le croisement des lanières sur le dos du chien et au niveau du ventre garantissent une grande stabilité et sont « anti-glissement ». On trouve aussi des harnais en Y avec un petit plastron ventral en tissu synthétique.

 Les harnais avec plastrons dorsaux (plus ou moins grands, le Julius étant une marque parmi d’autres !) ont une seule lanière au niveau du poitrail du chien, le plus souvent la lanière est plus large et plus épaisse, car elle est constituée de deux lanières superposées et scratchées l’une sur l’autre pour faciliter le réglage. De plus ces lanières sont largement rétro-réfléchissantes, ce qui est toujours un avantage lors des balades en nocturne à l’automne ou en hiver. Ce sont des harnais dits en forme de T. Le harnais est muni d’une poignée qui permet de tenir ou retenir le chien. Il possède aussi une accroche pour laisse, longe ou dérouleur au niveau du dos et plusieurs possibilités de scratcher des accessoires comme une lampe de poche, une pochette pour sacs à déjections mais surtout le plastron représente une surface importante matelassée qui pose sur le dos du chien et vient frotter en continu. Attention à l’utilisation par forte chaleur ! Dans nos contrées côtières, le harnais mouillé à l’eau de mer nécessite un rinçage et un séchage systématique. Il reste cependant le préféré des maîtres dont les chiens ont l’habitude d’enlever le collier en faisant marche arrière. En matière de maintien et de sécurité, il a donc son utilité, sa forme englobante rassurant le maître. Détail non négligeable, champion de rapidité pour l’enfiler, on le passe par la tête du chien avec une petite gourmandise et clic, c’est fait. Plus besoin de passer une patte, puis l’autre en espérant que le chien en bouge pas…  Il faut vérifier le bon positionnement de la lanière de poitrail pour éviter de bloquer le mouvement des épaules du chien lors des longues balades ou de la pratique de sport et c’est parti !

 

En matière d’éducation, des harnais avec attache laisse sur le poitrail du chien se sont développés comme la gamme Animalin, True Love, Easy Walk ou la marque Ruffwear. L’aide à la marche en laisse est assurée par le mouvement latéral imposé au chien qui tire en promenade. Il est aussi possible par la suite d’attacher le chien avec l’anneau situé sur le plastron ou la lanière dorsale. Le plastron est plus fin en épaisseur, en tissu synthétique également (type néoprène), il est plus léger et rend le harnais moins rigide que les modèles Julius par exemple. Un bon compromis pour la promenade en chemins et en ville.

 

Pour le sport, on préférera des harnais spécifiques en X (avec un croisement des lanières synthétiques) pour la traction en cani-trottinette par exemple, dont l’attache dorsale sera plus éloignée sur le dos que chez les autres harnais. Le confort du chien sera assuré à la fois par le matelassage du harnais, la répartition de la force de traction et de la pression sur le dos et la cage thoracique du chien.

 

Le petit plus : c’est Julius Sebo qui a inventé le harnais bien connu ; à l’origine le modèle « Power » était destiné aux chiens de travail de la police autrichienne.

 

A noter que le port du harnais et de l’attache lors des circulations en voiture est vivement recommandé pour que le chien ne soit pas entièrement libre de ses mouvements dans l’auto. Mieux que le collier, le maintien du chien par un harnais garantit une meilleure retenue en cas de choc (voir l’article Crash test toutou un peu plus bas dans cette même page).

 

Et le collier dans tout cela ? n’oubliez pas, rendez-vous en novembre !

 

Article rédigé en octobre 2017

 

Colliers de tout poil ! (suite de l’article paru en octobre 2017 sur les harnais)

 

Retour ce mois ci sur les colliers pour chiens et leur usage en comparaison des harnais : les colliers sont eux aussi des accessoires de mode, du collier large pour lévriers, aux colliers avec poignée pour les molosses, en passant par les colliers métalliques, le choix est grand à la fois pour son propre goût et pour respecter la morphologie du chien, voire procurer aussi un bon maintien.

Le cou est cependant une zone sensible ; l’utilisation répétée de colliers dits étrangleurs, de colliers électriques ou bien encore à martingale mal ajustée (c’est un collier avec deux petits anneaux reliés par une chainette en métal qui vient compléter la sangle initiale) peuvent causer un étranglement, une abrasion des poils, une brûlure due à un choc électrique ; des séquelles au niveau de la trachée, du nerf optique, de la coordination des pattes peuvent apparaître avec le temps, tout comme une augmentation du stress du chien, se son agressivité, dirigée cette fois vers celui qui inflige la douleur.

 

A la mer, une seule obligation : si le chien va régulièrement à l’eau, il faut que le collier sèche rapidement et que les boucles, les anneaux, les rivets ne rouillent pas trop vite ; on préférera donc un simple collier en matière synthétique, ajustable par serrage en double épaisseur, avec une fermeture par encliquetage, lavable et avec la capacité de sécher rapidement.  Attention cependant car le niveau de serrage peut se détendre et le chien peut alors passer sa tête au travers du collier agrandi en faisant marche arrière, donc prudence avec les mauvais ajustements à vérifier régulièrement.

 

Le cuir c’est chic, collier en cuir souple, de belle qualité pourquoi pas ?? Oui mais à proscrire en cas de ploufs prolongés, car le cuir n’aime pas l’eau. Collier plat ou rond avec deux manières d’attacher le collier (en étrangleur ou en position bloquée), il faut savoir que des allergies de contact sont possibles en raison du chrome utilisé pour le tannage du cuir. Pour les chiens qui ont un cou aussi large que la tête, le collier à martingale bien ajustée est une bonne solution, car il s’enfile rapidement et représente une sécurité anti-enlèvement du collier, car il se resserre à l’occasion de chaque traction du chien, sans l’étrangler pour autant.

 

Pour les balades en ville au quotidien, nous préférons le collier plat en biothane avec boucle, on dirait presque « à l’ancienne », tant il est plus facile de nos jours de trouver un collier à encliquetage, qu’un collier avec boucle et ardillon. Les sangles en biothane sont particulièrement durables, légères, souples aux mouvements et aussi imperméables à l’eau. Initialement les accessoires en biothane étaient destinés à la sellerie des chevaux. Ce matériau est aussi connu pour son aspect antidérapant, non allergisant, totalement lisse (on peut donc écrire au feutre le nom du chien) et sa résistance aux écarts de température : il ne se raidit pas par grand froid. Autre avantage : les colliers en biothane sont recommandés pour la chasse, surtout ceux qui sont fluorescents, car ils permettent un meilleur repérage du chien.

 

N’oublions pas non plus qu’en automne et en hiver il est intéressant de mettre un collier rétro réfléchissant à son chien pour les balades matinales ou après le travail le soir (voir la sécurité lors des balades dans l’article d’octobre 2016 accessible dans la rubrique « les archives du sac à dos »).

 

En tout cas, on n’oublie pas la médaille du chien avec les coordonnées du maître et on se dit que collier bien ajusté, c’est la sécurité et tranquillité !

 

En plus : comme il existe des harnais anti-traction, on trouve aussi dans le commerce des colliers dits anti-traction ou licols qui peuvent s’attacher sous la gueule du chien ou bien encore en latéral. Ce type de collier est constitué d’un ensemble de deux lanières, l’une sur le museau du chien, la seconde entourant le cou du chien. Ces matériels doivent être utilisés temporairement, le temps pour le chien d’apprendre à ne pas tirer. Le principe de faire tourner la tête du chien lorsqu’il se met à tirer ou bien de lui faire baisser la tête par une pression au niveau du cou entraîne une gêne et coupe court  progressivement à toute tentative pour tirer. A ne pas utiliser avec une laisse de grande longueur ou un dérouleur-enrouleur, il faut être au plus près du chien pour manipuler l’accessoire correctement. Si votre action d’apprentissage s’étire dans le temps, préférez un harnais anti-traction qui procurera plus de sécurité sans blesser lors de secousses répétées de la part du maître.

 

Article rédigé en novembre 2017.